19.12.11

curriculum ta vie

Quoi : rétrospective de mes 9 derniers billets
Objectif : apprivoiser la blogosphère dans un contexte scolaire
Cours universitaire : Internet et relations publiques
Durée de l'expérimentation : 14 semaines
Aveu : je m'accorde une prolongation indéterminée...

J'ai choisi la formule de vous révéler mon parcours scolaire et professionnel, tel un curriculum vitae sous format électronique. La magie des blogs c'est que la rédaction se veut personnalisée. J'ai choisi de colorer mes récits de manière à vous partager intimement mes intérêts, mes questionnements et mes expériences. L'humour, la dérision et le sarcasme étaient au rendez-vous. En introduction dans la webosphère, j'ai tenté de me présenter à vous. Vous avez été lecteurs, arbitres, diffuseurs et commentateurs via des commentaires rendus publics et d'autres communiqués par courriels privés.

ANONYMAT

Dès le départ de mon périple, j'ai décidé de conserver mon anonymat. Ma motivation : me garder une gène dans cet univers sans frontières et aux aguets de mes éventuels employeurs à la recherche de contenu et d'information sur moi. Ironique, puisque je présente mes écrits comme un semblable de cv. À ma façon, j'ai tenté d'échapper au moteur de recherche Google. En fait, je me gardais une marge de manoeuvre. Peur de m'assumer, sans doute. J'aime plutôt croire que je désirais surtout me laisser la chance de me tromper et de faire des faux pas sans pour autant que ça me nuise dans mes éventuelles recherches d'emploi. Souvenez vous, j'ai comme mission de mettre fin à mon syndrome de procrastination. Ahah! Qui sait, avec le temps et de l'assurance, je laisserai peut-être cette censure de côté ou bien pire ce seront mes traces électroniques et les technologies de géolocalisation et d'identification qui se chargeront de dévoiler mon identité.

CONSTAT STATISTIQUE


M. Patrice Leroux, à l'occurrence mon professeur, nous parlait d'occasion pour bâtir notre empreinte numérique. Je me croyais bien à l'abri derrière mon anonymat, mais j'ai vite compris l'ampleur de ce concept. En m'amusant dans l'onglet statistique de blogger, j'ai identifié un nombre surprenant de visites. Fait notoire, puisque je ne faisais aucune promotion de mon blog. M. Leroux avait publié un de mes billets via son compte LinkedIn. Résultats : 97 visites en 1 semaine. Surprise.com !! Malgré moi, mon empreinte numérique faisais du chemin. J'ai poussé l'analyse. J'ai publié un lien vers mon blog à deux de mes contacts Facebook (dont nos connaissances/amis communs étaient limités). Résultats : 150 visites en - roulement de tambour - 4 jours. C'est un peu effrayant. Qu'en ont-ils pensé? Je me suis sentie jugée, variable que j'avais voulu écarter de cette expérimentation. Besoin de dédramatiser : je me suis rassurée en me disant que puisque je ne me prends pas trop au sérieux, surement que cette attitude s'est transmise dans mes écrits. Constat : une pression relative s'installe devant un public. Il faut croire que je ne suis pas une bête de scène.

MES AUDITIONS


Mes 9 derniers billets sont une forme d'avant première, mes auditions dans la blogosphère. La conclusion la plus révélatrice de cette expérience est l'intérêt que j'ai revisité dans la rédaction. Je me suis poussée à écrire et créer du contenu malgré mon incertitude face à mes compétences de rédactrice. Je ne crois pas avoir amélioré ma plume, si talent il y a, mais chose certaine: je me suis pratiquée. Une pratique qui donne envie de continuer et de découvrir mon style. Mon style d'écriture, mon empreinte rédactionnelle sur le web qui relèvera peut-être un jour d'une fonction professionnelle. Pour l'instant, il s'agit d'une écriture personnelle encore à l'essai. Si vos yeux brûlent pas en me lisant, il y a de l'espoir!

Je vous remercie, vous lecteurs qui laissez des traces de vos visites sur mon onglet statistiques. À vous, lisez-moi, jugez-moi et surtout riez de moi parce que c'est l'activité que je fais le mieux. Vous ne pouvez donc pas rire de moi, puisque je rie avec vous! Je vous ai bien eu!


À vous tous, à la revoyure!




































18.12.11

tweet tweet

Quoi : Gazouiller en 140 caractères
Verbe : Tweet-ER = action de commenter et de rédiger du contenu de façon abrégée
Quand : en temps réel
Comment : comme un oiseau gazouille, on répand la bonne nouvelle à tous nos contacts
L'oeuf : Twitter.com

Les journalistes vous diront qu'il s'agit d'un fil de presse, les vedettes l'utilisent comme gadget paparazzi (cependant on inverse les rôles, elles rédigent et publient leur propre rubrique à potins), plusieurs s'en servent comme GPS en s'identifiant partout où ils se cachent, les gens convoités aux événements mondains vous rapporteront le déroulement et les faits saillants de ces occasions VIP, bref il s'agit d'un outil d'actualisation. On s'actualise en précisant où on se situe et on actualise nos actions et nos pensées. On commente, on conseille, on réfère, on fait de la pub, on relaie de l'information diffusée par des médias complémentaires, on publie du contenu, des photos et des vidéos qui font jaser et re-jaser et re-re-jaser et ainsi va les RT (retweet).

Nous avons eu le privilège d'assister à une conférence de M. Bruno Guglielminetti dans le cadre d'un cours universitaire. Un homme techno-inspirant! Une personnalité qui ponctue l'univers twitter à sa façon. Un stratège des médias sociaux et des discours sur la webosphère, mais surtout un homme qui sait transmettre sa passion. Je vous invite fortement à le lire et le découvrir. M. Guglielminetti m'a intrigué sur un aspect de twitter que j'avais jusqu'à présent négligé. Donc, on tweet en temps réel, pourquoi pas profiter du savoir qui se dit et qui se partage lors de conférences top privées (alias les conférences Ted). Un peu plus près de chez nous, lors des conférences données par Infopresse ou encore ce qui se dit le dimanche soir à la télévision. Être là, là où on n'y est pas. Devenir témoin à sa façon.

RÉTROACTION EN TEMPS RÉEL

Confidence pour confidence, j'ai envie de vous partager un cas clinique qui m'a marqué. M. Guglielminetti a assisté à une conférence de presse orchestrée par son équipe. En simultané, il suivait sur son cellulaire intelligent ce que les journalistes présents tweet-aient. Parmi les gazouillis publiés par les invités, M. Guglielminetti en état de veille a mis la patte sur un commentaire d'ordre stratégique. L'un d'entre eux ne comprenait pas l'essence et le pourquoi du rassemblement. Il a rapidement informé son équipe, qu'il était important d'accorder du temps en entrevue à ce journaliste afin de clarifier le contenu et les messages à communiquer. Grâce à cette rétroaction en temps réel, l'équipe a bénéficié d'une couverture de presse. Sans cette intervention, le journaliste serait sans doute retourné bredouille devant son ordinateur et aucun article n'aurait été pondu. Et "vla", joli boulot !

S'INSTRUIRE X SE TWITTER-ISER

Ma curiosité a été piquée, et la votre? J'ai décidé de redonner vie à mon compte twitter. Ma devise : suivre des gens qui s'investissent sur Twitter et qui s'impliquent dans le domaine des communications et du marketing. Mon outil : le hashtag. Je vais me servir de Twitter comme moteur de recherche. Je n'ai pas encore beaucoup de cibles sur ma liste, mais j'ai bien hâte de voir le portrait qui va s'en dessiner. Me créer un fil de presse d'intérêt, mais surtout instructif. Qui sait, j'aurai peut-être droit à quelques scoops!  Je vous tiendrai au courant du développement de ce projet d'internaute.

Sur ce, que ceux qui m'aime me suivent!































12.12.11

calèche 99

Bolide : mazda protégée 1999
Couleur : Blanche devenue avec l'âge beige et rousse
Kilométrage : 300 000 kilos ... et +
Objectif : me rendre au point B
Entretien annuel : Budget réparation fixé à 1500$
Mon homme de main : Michel le garagiste

Ma première voiture était une Toyota Corolla 92, une gracieuseté de ma cousine. Ensuite, vint mon règne de "mazdamobile", cette fois un don de ma mère. Je vous l'accorde, j'ai eu de la chance de mettre la main sur ces clés sans débourser un rond initial.

Ma vie de banlieusarde m'impose d'être propriétaire d'un véhicule, à défaut de devoir limiter mes allers et venues. Sans auto, mes déplacements reposeraient sur une lourde logistique d'horaires d'autobus. Pour ceux qui n'ont jamais mis les pieds en territoire sud de l'île de Montréal et bien il n'y a pas de métro et de bus quasi 24 heures!! En fait, ce qui est le plus contraignant, c'est la planification minute des transferts d'autobus. Donc, l'équation se résume à : PAS D'AUTO + PAS DE MÉTRO = BUS au CHRONO

CONFESSION 

Je conduis un bazou. À vous lecteurs écologistes, ne vous inquiétez pas j'apporte les réparations nécessaires pour limiter mon impact environnemental. Quant à l'esthétique, je m'improvise peintre de rouille. Mes honoraires sont plus abordables. Malgré l'entretien annuel, ma mazda est intrépide et nous donne du fil à retordre à moi et mes passagers. Pour une expérience tout terrain, je vous propose ma banquette arrière. Mes vieux amortisseurs vous trimballeront le derrière! Parfois, je vous avoue que je remets en question ces investissements afin de ressusciter à tous coups ma bagnole. Aparté comptable : quoi que si on fait le calcul presto, une location et des paiements mensuels ne seraient pas pour autant une alternative plus rentable.

ACTUALITÉ

J'en arrive au sujet d'actualité: le projet de loi 48 du gouvernement Charest. Un nouveau programme d'inspection des véhicules qui selon les prédictions serait effectif en 2013. La cible : les véhicules de 15 ans de vie. Ouff! En 2013, ma mazda fêtera avec de la chance et les petits soins de Michel son 14e anniversaire! Je blague. Je suis sensible aux inquiétudes relatives à la pollution et à la sécurité, mais je suis curieuse de voir les oppositions émerger et le ratio coût/efficacité de cette intervention. D'ici là, je vais souhaiter longue vie à ma mazda et je tiendrai à jour mes inspections. Promis. 

POUR RIRE

Je ne vous ai pas révélé mon budget mensuel pour les contraventions de la ville de Montréal. Avouez que c'est une révélation choc, à la limite d'une publication dans la rubrique des faits bizarres. À l'époque où j'étais souvent sur la trotte, je m'accordais une moyenne de 2 contraventions mensuellement. Un bilan financier de 104 dollars par mois. C'est beaucoup, mais c'était moins déprimant quand mon pare-brise exhibait une contravention. Je me disais, pour me réconforter, que j'avais prévu des réserves budgétaires pour amortir le coût! Maintenant, j'essaie de m'en tenir à un par mois. Croyez moi, ce n'est pas que de la négligence. Je manque de veine. D'ailleurs, novembre 2011 aura été mémorable et très payant pour la ville Tremblay. Bien que ce n'est pas mon record, j'ai eu 3 contraventions et ce en seulement 2 semaines! Ok. Une d'entre elles était méritée. J'avais laissé stationnée miss Mazda sur St-Denis toute la nuit + en matinée, car sa conductrice, à l'occurrence moi, était dans un état d'ébriété digne d'un appel nez rouge. Une sage décision qui s'est avérée moins drôle le lendemain quand après être allée déjeuner au resto pour me remettre sur pied, j'ai eu un 2e ticket. Avertissement : l'avenue Mont-Royal avec 10 minutes de retard au parcomètre = contravention assurée! Ça c'est un record : 2 en 1!

J'y penses. J'ai envie de vous confier mon geste héroïque d'une valeur de 52$. J'ai déjà travaillé en restauration dans le vieux port de Montréal. Par ailleurs, c'est l'endroit idéal pour avoir un ticket. Quand je m'accordais une pause et que j'allais marcher dans les parages, je répartissais mes 25 sous dans les parcomètres expirés, question de donner quelques minutes de bonus aux retardataires. Qui sait, je vous ai peut-être déjà épargné une contravention! Généreuse, la fille? Oui et non. Je ne peux pas vous mentir. Ça me plaisais bien d'enlever de la job aux préposés aux contraventions. Surtout, quand il y en avait un qui s'apprêtait à donner une amende. Un drôle de sentiment de bien les avoir à mon tour!

Anecdote de conclusion: automne 2011, ma mazda et moi gravons la côte Mont-Royal dans le trafic quand un cycliste me fait signe et me dit/cri à travers ma fenêtre : Veux-tu que jte fasse un lift! Pow. Punch de la fin!

































28.11.11

gros BOULOT 3

Tel que mentionné dans mon billet marketing x mode, je vous livre aujourd'hui mon expérience professionnelle acquise à ma sortie des classes. Je venais à peine de présenter notre projet de fin d'études à la SAT aux côtés de mes deux complices que j'avais une entrevue avec une PME manufacturière du domaine de la mode. D'ailleurs, notre projet FASHION BOX, une plateforme interactive web qui se voulait un espace de réseautage et une vitrine pour l'industrie, mais également une boîte à outils pour aider les entreprises dans leurs projets d'expansion et de développement de marché a remporté le prix gagnant. Une distinction digne de mention. Avec toute l'humilité la plus sarcastique, je nous lance des roses! Clin d'oeil cocasse aux filles.

Poste : Directrice Marketing
Bémol : Notez que mon département était constitué de mon unique personne. Après tout, s'auto-gérer c'est tout un défi!

Employeur : Dom Rebel Threads
Année : 2009
Bureau : Au coeur du "Hood" de St-Henri. Loft au Château St-Ambroise

MANDAT

Organiser et coordonner les événements et promouvoir l'image de marque
Représenter l'entreprise dans le cadre des saisons de ventes internationales
Rechercher des opportunités commerciales et développer des relations d'affaires
Élaborer des analyses concurrentielles des marchés étrangers et développer des stratégies de ventes
Développer des outils de communications et coordonner les stratégies médias avec l'agence de presse

Plus concrètement, je travaillais au développement de la marque au plan canadien, mais surtout dans une perspective de développement international. Concours de circonstances, j'ai eu à faire mes valises seule pour Paris. J'allais représenter la compagnie dans le cadre du salon international Who's Next : mes vieux copains connus par l'entremise de Sensation Mode. J'étais donc en très bonne compagnie et prête pour une semaine particulièrement arrosée! Champagne, Européens, petite bourgeoisie française, acheteurs, stylistes, journalistes le starmania de la mode étaient au rendez-vous! Une expérience certes formatrice et épuisante (car détrompez vous on travaille fort sur la trotte!) mais surtout emballante pour la recrue que j'étais! J'ai voyagé avec la marchandise également à Las Vegas et à Toronto.

Sinon, ma routine était devant mes deux écrans d'ordinateur! Je travaillais à la recherche de subventions, de commandites lors de nos événements promotionnels, d'acheteurs potentiels et d'agents (plus souvent connus sous l'appellation "rep") et de partenaires prospères pour des projets particuliers. 

ÉVÉNEMENTIEL 

Lieu : stationnement souterrain du Château St-Ambroise + club privé
Recette : Cocktail d'accueil dans notre showroom +  Fashion Show + Festivités 

J'ai travaillé activement sur un événement majeur pour l'entreprise cette année là, leur 6e anniversaire. L'objectif était de faire parler des accomplissements de la marque depuis ses débuts, mais surtout de présenter les nouvelles inspirations derrière l'évolution de ses fondateurs. Plusieurs partenaires étaient de la partie! Parmi eux, j'ai eu la chance de travailler avec Moment Factory notre créateur d'ambiance pour la portion production de l'événement. Une entreprise québécoise géniale et innovatrice de par leurs technologies de projections et d'environnement. Médias, comptes clients importants, figures sportives et célébrités (fiers emblèmes de la marque), consommateurs, personnes affluantes de différents secteurs, au total plus de 600 personnes se sont jointes à nous. Au final, mission accomplie = retombées médiatiques et développement de relations privilégiées avec différents acteurs. 

Attention. Avertissement. Contenu explicite.



Dom Rebel c'est une marque avec une identité provocatrice, masculine et qui se veut très ironique dans ces démonstrations graphiques. Outre l'image de marque de l'entreprise, il se cache "backstage" une équipe jeune et dynamique qui a su exploiter une niche très spécialisée et se positionner à l'international dans un créneau haut de gamme. On aime, on n'aime pas. Les goûts vestimentaires appartiennent au registre du discutable et surtout du personnel. Comme quoi, le marketing réside dans la manière innovatrice d'exploiter certains canaux de distribution et dans la manière de bâtir une identité culturelle à un produit qui répond aux besoins des consommateurs. De la mise en marché, au développement de la marque, j'ai adoré apprendre et travaillé au sein de cette équipe de rebels! xx


















































9.11.11

mile end

Avant l'achat de mon condo, j'ai eu une vie de nomade. J'avais une moyenne de 2 appartements annuellement sur une période de 4 ans. Bonjour le déménagement sur roulettes!

Toronto : High Park + Entertainment District + West Queen Design District
Ottawa : Sandy Hill + The Glebe
Montréal : Plateau Mont-Royal + Iberville + St-Laurent + St-Michel + MILE END

Chacun de mes nids avait un cachet auquel je m'attachais. J'aimais l'idée de changer de paysage, de routine et d'itinéraire. La vie de quartier, j'adore. La proximité des commerces spécialisées, des cafés, des galeries d'art et les gens qui y vivent et y passent sont sources d'inspirations. À pied ou à vélo, découvrir un quartier et fraterniser est en soit une passion chez moi.

Se loger 

Domicile: Ancienne synagogue rénovée en condo (trésor architectural)
: coin Jeanne-Mance et St-Viateur
Année de résidence : 2008
Loyer : 500$/mois = aubaine
Plug immobilière : Ami de la famille

Le Mile End est un quartier émergent et artistique à mi-chemin entre le Plateau et Van Horne. Je vous propose Google Streetview pour un survol imagé des artères principales du quadrilatère : St-Laurent, St-Urbain et l'avenue du Parc à la hauteur de Fairmount, St-Viateur et Bernard. 

Se vêtir, se nourrir, s'abreuver

2008, l'année du bagel. Mon portique était à deux pas de course du fameux Bagel St-Viateur. Encore chaud, toujours frais, le bagel a fait parti de mon régime alimentaire annuel. Ma dose de caféine et de socialisation, je les comblais au café Olympico. Pour casser la croûte et se réchauffer le coeur, je m'approvisionnais au Soupe, Soup. Mes emplettes pour le garde-manger chez Latina et pour ma dent sucrée, un arrêt s'imposait à la chocolaterie de Geneviève Grandbois. Un peu plus haut rue Bernard et ses restos; un peu plus bas rue Laurier et ses boutiques. Quant à ma vie nocturne, je fais un "tchin" au Sparrow et au Baldwin.

Diversité culturelle

Le Mile End est habité par la communauté juive. Les juifs hassidiques sont plutôt distants à l'égard des femmes québécoises, mais certes toujours polis. J'ai appris à les côtoyer et à respecter leurs traditions et leurs valeurs religieuses pour la plupart orthodoxes. En grande première, j'ai été témoin de la fête des cabanes sur les balcons, le Souccot. Secrètement, j'ai couché à la belle étoile sur mon toit lors de cette fête religieuse pour partager cette ambiance festive du quartier. Les histoires d'accommodements raisonnables du gym YMCA coin du Parc et St-Viateur, étaient encore d'actualité 2 ans après les revendications. Le voisinage devait apprendre à vivre en communauté et faire des compromis pour s'harmoniser.

Si l'on écarte la variable stationnement et son effet de rareté, il fait bon de vivre dans le Mile End. Éveil culturel, vie de quartier animée et stimulante : on ne s'ennuie pas. Je dois avouer que ce quotidien me manque plus souvent qu'autrement. 




































7.11.11

mes ailes

Durant mes 2 premières années de BAC, j'ai déniché une job d'étudiante pendant mes étés qui m'a permise de m'envoyer en l'air...

BOULOT : Agente de bord pour Air Canada

Années : étés 2007 et 2008
Objectif: voir le monde à bas prix
Base : Toronto, YYZ

Processus d'embauche

Étape 1 : Porte-ouverte à l'hôtel Hyatt au centre-ville de Montréal. L'occasion m'aura coûté l'achat de mon premier complet. En tailleur, à l'âge de 19 ans, j'étais intimidée par "l'hauteur" de l'emploi. Tellement, que j'ai même oublié mon CV sur la banquette arrière de l'auto de ma mère. Quand j'ai constaté l'oubli, mon stress était à son apogée! C'était en matinée et il y avait déjà plus de 300 personnes en attente. Une ligne digne d'un line-up d'entrée dans une fourmilière. Un processus d'embauche laborieux nous attendait, nous les futures ouvrières.

1er entretien. 30 min. Survol de notre expérience professionnelle.
2e entretien. 20 min. Test linguistique.
3e entretien. 30 min. Expérience de service à la clientèle.

Étape 2 : Deuxième "round" d'entrevues, une semaine plus tard.

4e entretien de groupe. 40 min. Simulation de crise.
5e entretien. 1hre. Test d'habileté, de personnalité et d'intérêt.
6e entretien. 1 hre. Entrevue de fond, comparable à un interrogatoire. 

Étape 3 : Test médical et de dépistage

Étape 4 : 7 semaines de formation intensives au siège social de Montréal, destination quartier industriel de Côte-Vertu. Une thérapie en uniforme, tolérance zéro pour les retards sans oublier le déversement de "spray net", car aucun faux pli n'est le bienvenue. De 4 pm à 1 am, nous révisions toute la flotte du parc aérien d'Air Canada. Le seuil de passage aux examens était de 90% avec une reprise exigeant 100%. Pas de passe droit. La sécurité, la priorité.

Emploi

Après avoir passé au peigne fin ma vie pour obtenir ma passe de sécurité, j'étais équipée pour tous les recoins des aéroports internationaux. Ma "multi-pass" en main, mes valises qui contenaient lourdement ma vie, mon uniforme, tout sauf flatteur pour la silhouette et mon sourire tatoué étaient tous prêts pour l'aventure. 

Ma base d'attache étant Toronto, je devais me trouver un pied à terre. J'ai loué avec 10 agents de bord une maison dans High Park, le pseudo "plateau" résidentiel de Toronto. Ça faisait du monde à messe, vous me direz, mais non. Notre "commuter place" a été l'hôte au maximum de 3 d'entre nous en simultané.

Ma routine de travail = aéroports, vols, hôtels.
Mes congés = aéroports, vols, hostels.

Nous avions des privilèges de vols. Après un "pairing" de travail de 5 jours dans l'Ouest Canadien, je partais visiter mes amis britanniques pour la modique somme de 30 $ aller-retour. Les tarifs étaient en fonction des taxes d'aéroport, puisqu'un aller-retour à Hong Kong nous coûtait que 17 $!!! J'ai alors profité de chaque opportunité pour m'envoler et découvrir de nouvelles destinations, même si parfois je passais à l'improviste comme un coup de vent dans certaines villes. Je partageais ce plaisir avec des amis en leur faisant des "lifts" à rabais. 

Grévistes d'actualité

Toutes ces destinations c'est bien beau, mais ce n'est pas de tout repos. Nous étions tenus de travailler de longues heures. Notre chèque de paie dépend de l'état du frein de l'avion. Le compteur commence une fois enlevé et s'arrête une fois remis en sol étranger. Alors le temps d'attente dans les aéroports = 0$ en plus de l'emmerdement en bonus. Vous vous imaginez le cauchemar quand l'avion est au sol le frein bien enfoncé en attente de décollage ou d'inspection mécanique et les passagers qui se plaignent, bien qu'avec raisons, du retard et qui expriment haut et fort leur frustration. Nous avec notre sourire en apparence, nous pensons en silence : je suis même pas payé pour t'entendre gentiment chialer! Il y a des journées noires, où notre horaire correspond à 4 aller-retour Toronto-Ottawa. Un vol d'une durée de 55 minutes, mais avec de nombreuses heures d'attente. Bilan financier : 4 heures payées pour une journée de travail de 12 heures. POW! Croyez moi, on prie pour que ça arrive pas trop souvent, pour le moral et pour le porte-feuille. De là, l'envie de soudoyer les responsables de l'affectation des vols Crew Scheduling surnommée à l'occasion lors de mécontentement "Screw Sched"! J'en parle avec beaucoup d'humour, mais ces réalités du métier font l'objet de revendications de la part des employés d'Air Canada. Les syndicats sont actuellement en négociation des nouvelles conventions collectives. Ça brasse et hop les turbulences de conditions de travail!

Pour ma part, j'en garde de bons souvenirs. Mes conditions d'embauche étant sur une base contractuelle estivale, je tirais le meilleur de l'emploi. Mes destinations favorites : Sao Paulo, Tel Aviv, Londres, Vancouver, Winnipeg, Los Angeles, San Francisco et St-John's Terre-Neuve, les "Newsfies" sont d'une gentillesse infinie. 

Pour rire

PAX : Madame, nous volons au-dessus de quelle ville ?
MOI : Malheureusement, j'en ai aucune idée.
MA TÊTE : à 30 000 pieds d'altitude, sérieusement, je sais-tu moi. Non, je suis pas un GPS, et double non je ne vais pas appeler le pilot pour lui demander! Il est trop occupé à parler de nos jupes avec le co-pilote ;)

PAX : Lui, à côté (parlant du voisin) il pue! J'exige de changer de place.
MOI : Je suis navrée de vous informer que le vol est complet. 
Impasse odorante. Je dois mettre du café entre les compartiments à bagages supérieurs et les sièges, affaire de dissiper l'odeur.

Je vous épargne les plaintes sur la nourriture, le manque de rangement pour les valises, les écrans tactiles qui figent, les passagers super-héros qui font l'usage des toilettes lorsque la consigne lumineuse des ceintures est allumée en phase de turbulences et les péripéties des démonstrations des mesures de sécurité. Je termine avec l'avertissement suivant: l'alcool en altitude peut vous jouer des tours surtout combiné à de la médication, c'est tout un cocktail. Ah oui! Les sacs prévus pour les malaises de type vomis dans la pochette devant vous, ce n'est pas pour coller vos gommes après le décollage!

Je vous souhaite un bon vol!